C'est un phénomène qui n'a cessé de croître ces derniers mois, notamment à cause des deux confinements liés au coronavirus : l'épuisement parental touche des dizaines de milliers de parents chaque année.
Le magazine « Zone Interdite » présenté par Ophélie Meunier a justement été consacré à ce phénomène souvent tabou : le burn-out parental.
Qu’est ce qu'un Burn Out ?
Il est difficile à définir et en dessiner les contours s’avère tout autant compliqué. Il est en effet l’agglomération de nombreux signes que l’on peut rattacher à bien d’autres maladies « psychiques ».
Nous pouvons dire qu’il est le résultat de l’accumulation continue de stress, l’épuisement des ressources physiques, mentales et émotionnelles. Il s’installe progressivement et insidieusement, même s’il peut donner l’impression de survenir d’un coup. Il peut amener la personne concernée au suicide, il est marqué d’une forte souffrance pour la personne qui en souffre, il est marqué également d’une souffrance ou au moins de profondes inquiétudes de la part de son entourage. Tension internes, hyperactivité, irritabilité exacerbée..
Clairement la personne ressent une fatigue émotionnelle : être vidé nerveusement, ressentir une intense fatigue psychologique. Elle est victime d’une baisse subjective d’efficience : sentiment d’échec et de déclin des compétences. Enfin son attitude change, elle devient détachée, négative voire parfois agressive vis-à-vis d’autrui.
Des symptômes externes sont courants : douleurs musculaires et articulaires, problèmes gastro intestinaux, cardiovasculaires, affections de la peau, maux de tête, nausées, altération de la libido, augmentation du risque d'obésité..
Initialement on parlait de burn-out dans le milieu médical pour évoquer l'épuisement des soignants. Puis peu à peu on a commencé à en parler dans le domaine professionnel pour enfin comprendre qu'il touche même la sphère privé : le foyer.
Lorsque c’est un parent ou des parents qui en souffre, il est dramatique de constater que le premier entourage concerné est la famille, enfant(s), conjoint.. C’est la cellule familiale qui sera victime dans son ensemble.
Que dire alors si cette situation s’installe dans une famille où il y a eu ruptures conjugales, dans les situations monoparentales ou les ménages précaires économiquement accablés par le chômage, le surendettement, le mal-logement..) ? Il s’agit d’un enjeu humain, le bien-être des parents et le bien « devenir » des enfants.
L’émission illustre très bien le cas de plusieurs parents qui en sont victimes. Mais que faire ?
A ce stade bien sûr la prise en charge en thérapie est essentielle. Mais pourquoi attendre d’en arriver là ? Qu’est ce qui fait que nous soyons si souvent dans la réaction et non pas dans l’action ?
Prévenir reste la meilleure solution, la prévention, l’anticipation. Être à l’écoute de ce qui se passe chez soi, en famille, éviter le déni ! Accepter d’être un parent imparfait, regarder en face ses propres besoins, savoir dire non.. Faire une "pause positive" et constructive ! Méditer, reconsidérer sa vision des choses, ses attitudes et sa manière d'être parent !
La manière dont est investit la parentalité serait-elle à questionner ? Comme le dit Agnès Pargade, médecin pédopsychiatre, quand elle définit être un bon parent en 2019 :
“c’est un parent qui fait la bonne balance entre les deux, qui s’interroge, qui tâtonne, qui va chercher de l’aide si besoin. Le bon parent est avant tout : bienveillant, aimant et offrant un cadre” (source : sondage Ipsos, 8 février 2019).
Le rôle de parent est considéré très positivement par une écrasante majorité. Paradoxalement beaucoup de parents en ont une expérience douloureuse..
La parentalité ?
Selon la définition émise par le Comité national de soutien à la parentalité en 2011 :
« la parentalité désigne l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. C’est un processus qui conjugue les différentes dimensions de la fonction parentale, matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale. Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle il s’inscrit, dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant. Cette relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions, de droits et d’obligations (morales, matérielles, juridiques, éducatives, culturelles) exercés dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par le droit (autorité parentale). Elle s’inscrit dans l’environnement social et éducatif où vivent la famille et l’enfant ».
Qu’est ce qui rend cela si difficile ?
Tout d’abord les parents ressentent et expriment clairement des difficultés concernant l’éducation de leurs enfants. Dans un sondage sondage TNS Sofres effectué pour le ministère des Solidarités en 2011, la courbe de l'inquiétude suit la croissance des enfants puisque :
La moitié des parents des moins de 3 ans sont touchés contre 61 % des parents des 11 à 18 ans. Enfin, la plus grande part des parents extrêmement inquiets (17 %) élèvent des adolescents de 16 à 18 ans.
Les causes sont multiples, l’évolution des structures familiales : nombreuses sont les séparations, les familles recomposées et les familles monoparentales. L’évolution du statut de l’enfant dans les sociétés contemporaines qui questionne les pratiques de tous les parents (cf notre article sur l’adolescence). Le souci d’assurer l’épanouissement d’enfants qu’il s’agit d’aider à trouver leur voie. Dans les familles, l’autorité devient négociation et les certitudes laissent place aux questions.
Nombre de défis prennent alors une tout autre dimension alors que d’autres apparaissent comme nouveaux :
L'autorité ;
La discipline ;
La routine matinale, du soir ;
L’autonomie ;
La responsabilité de l’enfant ;
La scolarité, l’accompagnement des devoirs ;
La gestion de conflits dans un mode gagnant/gagnant ;
Le respect des valeurs, règles et consignes ;
L'apprentissage du respect mutuel..
Être parent n’est pas une science mais un art ! Et souvent les parents se trouvent désemparés « Il faut autre chose que des explications et des conseils : il faut aider les parents à comprendre tout seuls ce qui se passe dans la tête de l’enfant ». *1
Le coaching Parental ?
Le coaching se distingue d’autres méthodes d’accompagnement par son aspect sur mesure. Il ne s’agit pas d’une formation où il y a transfert de compétences avec des « solutions clés en mains ». Nous disions d’ailleurs que parent n’est pas un métier ! Coach au contraire, est un métier !
Il ne s’agit pas d’une thérapie où nous allons nous tourner vers le passé pour résoudre une situation pathologique.
L’accompagnement part de la réalité, des parents et de leur présent pour aller vers « demain ». Ceci ouvre la possibilité aux parents de trouver leurs solutions qui conviennent à leur façon de vivre, leur façon d’être, leur culture, leur système familiale. C’est un paramètre essentiel !
A travers les séances, nous expérimenterons des éléments parmi :
la psychologie du développement ;
la théorie de l’attachement *2 ;
l’apport des neurosciences ;
l’intelligence émotionnelle *3 ;
les différents types de parentalité ;
les théories de communication comme la Communication Non Violente *4 ;
la gestion des conflits, l’autorité, la punition *5 ;
l 'éducation positive *6 ;
L’approche systémique ;
L’analyse Transactionnelle avec les drivers, les positions de vie, le triangle dramatique *7 ;
La projection et la réparation *8 ;
l’encouragement, le renforcement positif, l’autonomie et la responsabilisation..
Cette approche globalisante s’intéresse à ce qui fait qu’une personne se sente bien. Elle s’inspire de la psychologie positive et de ses résultats de recherche (suivez notre actualité pour lire notre prochain article sur ce sujet).
Concrètement ?
Je propose aux parents un accompagnement pour les aider à mettre en place de façon durable de nouvelles compétences et des outils concrets :
Compréhension du fonctionnement et du comportement de leur enfant ;
Être capable d’entendre les émotions et les besoins de leur enfant ;
Dénouer les nœuds tissés au fil du temps dans la relation à son enfant pour retrouver la sérénité en famille ;
Comprendre ce qu’est une autorité juste et positive et l’adopter ;
Développer chez leur enfant des notions de respect, de responsabilité et de coopération.
Ceci se réalise à travers deux grandes étapes :
D'abord :
Explorer et observer son comportement et celui de l’enfant ;
Mettre en place des changements et des stratégies adaptées.
Ensuite :
Reprendre en main son éducation ;
Retrouver un apaisement au sein de la famille ;
Mieux gérer sa famille et sa relation avec son enfant ;
Mieux se connaître en tant que parent.
C’est en changeant sa façon de faire et de penser que le parent change le comportement de l’enfant.
Les formules d'accompagnement :
L’accompagnement de la formule intégrale permet en plus de travailler sur l’aspect psycho-corporel. Un atout considérable à explorer car la bonne santé extérieure est un lien avec la bonne santé intérieure. L’un interagissant sur l’autre de manière permanente !
L’accompagnement suit un processus qui se déroule dans sa forme intégrale, en 12 séances.
Un accompagnement de quelques séances est possible dans le cas d’intervention dans des situations de crise. N’hésiter pas à nous contacter pour en savoir plus.
Des coachings collectifs sous forme d’ateliers de parents sont organisés. 3 à 5 sessions selon les thématiques avec des groupes de parents.
D’autres sujets sont connexes à l’accompagnement parental : l’accompagnement des adolescents ou l’accompagnement scolaire :
*1 Bettelheim B. (1987), Pour être des parents acceptables, Paris, Robert Laffont,
*2 J.Bowlby et M.Ainsworth – Psychologues
*3 P.Salovey, J.Meyer, D.Goleman - Psychologues
*4 M.Rosenberg – Psychologue
*5 T.Gordon – Psychologue
*6 A.Adler – Psychiatre , J.Nelsen – Educatrice et auteure, T.Gordon – Psychologue , I.Filliozat – Psychologue, conférencière, auteure, C.Gueguen – Pédiatre
*7 E.Berne – psychiatre
*8 M.Rufo - Psychiatre
Comments